Le 23e colloque franco-roumain en sciences de l’information et de la communication, qui se tiendra du 18 au 20 octobre à Cluj-Napoca, lance un appel à communications sur le thème des humanités numériques. À cette occasion, les organisateurs s’associent à Humanistica et se réjouissent que les membres de la communauté des humanités numériques francophones participent à cet événement.
Texte complet de l’appelDélai : 15 juin 2018
Extrait de l’appel
Les sciences humaines et sociales semblent aujourd’hui bouleversées, tant au plan épistémologique que méthodologique, par les outils numériques qui permettent d’analyser des données à la fois hétérogènes et volumineuses. De leur côté, les Humanités numériques, et plus largement les recherches sur l’environnement numérique (Digital Studies), représentent un champ mouvant de recherche et d’enseignement, d’études et de pratiques, dont l’objectif est de comprendre les implications et les opportunités du numérique comme média, objet d’étude, voire nouvel écosystème.
Pour leur part, les sciences de l’information et de la communication (SIC) éclairent les enjeux sociétaux et scientifiques du numérique grâce à leur pluralisme interdisciplinaire (sémiologique, informationnel, sociologique, etc.) qui se situe à plusieurs niveaux (théorique, méthodologique et empirique) et recouvre plusieurs domaines : par exemple, la transformation des processus de circulation des savoirs, la médiatisation de la communication au travail, les systèmes d’information et les enjeux de la numérisation documentaire (Symposium CPDirSIC/SFSIC, Des humanités numériques aux Digital Studies, Paris, 16 mars 2018).
Grâce à leur réflexion critique sur la genèse du numérique, les SIC montrent que, malgré l’impact du numérique sur le processus de production des données et d’interprétation, les questions récurrentes posées par les sciences humaines et sociales demeurent centrales pour saisir la complexité info-communicationnelle et dépasser une approche strictement computationnelle. Articuler humanités et numérique comme objet d’étude (approches, terrains, acteurs, champ de la recherche) renvoie à des logiques permettant un travail critique positionnant les SIC commesciences de l’interprétation.
Cependant, disposent-elles d’un recul suffisant pour analyser les formes de socialisation de l’information bouleversées par le numérique, qui affectent non seulement le savoir-être de l’Homme, mais aussi ses compétences professionnelles et son rapport à la société, aux institutions et au patrimoine ?