Humanistica renouvelle un tiers de son comité de coordination lors de son Assemblée Générale du 11 juin 2015 (plus d’informations ici). L’association a reçu 8 candidatures pour ces 4 places, elle les rend publiques aujourd’hui, conformément à ses statuts, pour que les membres puissent en prendre connaissance avant le vote.
Le vote est ouvert aux membres présents à l’AG et à jour de cotisation 2015. Dans les « présents » sont également compris les membres qui assistent à l’assemblée par visioconférence (un courrier électronique informera les membres le matin même à propos de l’adresse du hangout et des possibilités de vote en ligne).
Les candidat(e)s
Cliquez sur les titres pour dérouler la présentation personnelle de chaque candidat(e).

Après avoir rejoint Humanistica dès sa création, je souhaite présenter ma candidature aux élections des membres du comité de coordination. Je souhaite en effet créer et développer un groupe de travail sur arts et humanités numériques, afin notamment de susciter un réseau de chercheurs oeuvrant dans ce champ, dans le monde francophone et à l’étranger. Ce groupe de travail, initié cette année conjointement avec Nicolas Thély et soutenu par la MESHS, commencera ses activités lors d’un atelier pendant le THATCamp Paris et se poursuivra par une série d’actions en 2015-2016. Par ailleurs, habitant à Bruxelles, je souhaite également m’impliquer dans le développement d’Humanistica en Belgique.
Maître de conférence dans un master en création numérique à l’université de Valenciennes, mes travaux de recherche concernent les humanités numériques depuis de nombreuses années, depuis une thèse portant sur les relations entre arts de la scène et technologies numériques avec la création d’une base de données afférentes, puis par la publication de différents travaux en ligne, avec numérisation et mise à disposition de fonds d’archives. Aujourd’hui, je développe Rekall, un environnement open source pour documenter, analyser les processus de création et aider à la préservation des oeuvres, en particulier numériques.
[/su_toggle][su_toggle title=’Mokhtar BEN HENDA (France, Tunisie)’]
Mokhtar BEN HENDA (site personnel), Maitre de Conférences-HDR, Université Bordeaux-Montaigne et Professeur de l’Enseignement Supérieur à l’Université La Manouba en Tunisie. Je suis également expert de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) auprès du Sous-comité 36 à l’ISO pour la normalisation des technologies éducatives au sein duquel je coordonne depuis 2009 le groupe de travail WG1 sur le vocabulaire multilingue. J’y participe aussi aux travaux du groupe Ad Hoc sur le Learning Analytics.
En Humanités digitales, je consacre l’essentiel de mes activités sur le Text Encododing Initiative (TEI). J’étais porteur d’un projet ISCC/CNRS sur la modélisation en TEI de corpus multilingues en Humanités digitales au Maghreb (2012-2013), avec le soutien de Lou Burnard et Laurent Romary comme membres du projet. Je co-anime, depuis 2015, le projet « HD-MUREN » (Humanités digitales multiculturelles en mode crowdsourcing via la recherche et l’enseignement). HD-MUREN fait partie du plan d’action du projet « IDEFI-CreaTic » de la Chaire Unesco-ITEN-Paris, avec le soutien de l’Université de Bordeaux Montaigne, l’INRIA-CNRS de Nancy et l’Université de Cologne. La finalité du projet est de créer la synergie entre l’enseignement et la recherche dans la construction des ressources d’Humanités Numériques structurées par la Text Encoding Initative.
Suite à une première participation au ThatCamp de Lyon 2014 et au ThatCamp de Beyrouth en avril 2015, je coordonne actuellement l’équipe d’organisation du premier ThatCamp tunisien prévu en décembre 2015 à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de La Manouba en Tunisie.
Au sein de l’Agence Universitaire de Francophonie et de son Institut Francophone de l’Ingénierie de la Connaissance (IFIC), nous poussons, via le nouveau référentiel des compétences des métiers des TIC, vers la mise en évidence du rôle essentiel des humanités digitales en Francophonie comme cadre innovant de la gestion des connaissances et de la conservation du patrimoine culturel, notamment en Afrique et en Asie francophones.
[/su_toggle][su_toggle title=’Fatiha IDMHAND (France)’]
Maître de conférences Habilitée à Diriger les recherches, j’exerce à l’Université du Littoral et mes recherches en Lettres hispaniques portent sur les processus de création dans les œuvres d’écrivains de langue espagnole de part et d’autre de l’Atlantique. Je m’intéresse particulièrement aux écrits produits sous contraintes (exiliques, dictatoriales, conflictuelles, etc.) et aux moyens de préserver, diffuser et exploiter ces sources grâce aux outils numériques.
En rejoignant Humanistica, je souhaite contribuer à nourrir les échanges avec les associations de langue espagnole par exemple, et partager, avec les groupes de travail créés, des réflexions sur les problèmes et défis posés aux « humanistes » numériques.

Je m’appelle Vanessa Juloux. Après vingt ans dans le privé, dont dix ans en Afrique et une société de conception de sites accessibles, j’ai repris mes études il y a six ans, et termine ma deuxième année de doctorat à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE). J’ai plutôt un profil d’anthropologue et de philologue, privilégiant l’interdisciplinarité et les humanités numériques.
Je développe actuellement une plateforme collaborative open science qui sera mise à la disposition de tous les chercheurs qui utilisent comme outils méthodologiques à la fois les gender studies et les données quantitatives. Le choix du déterminant « tous » n’est pas anodin : il sous-entend pouvoir offrir un confort de lecture, d’ajouts et de manipulations de données sans discrimination — prenant en considération certains handicaps partiels ou totals liés à l’âge ou non (déficience visuelle, perte de l’ouïe), ce qui ne justifie en aucune manière de classer “à part” ces utilisateurs, les privant de facto d’accès à la Connaissance et aux compétences. En effet, cela va de pair avec l’accès aux différents outils durant le parcours estudiantin : la liberté des logiciels gratuits doit être soumise à la discrétion de l’utilisateur et non à la politique de l’établissement ; l’apprentissage de telle ou telle application devrait être intégré à la formation pour donner à tous les mêmes chances de postuler à un emploi dont les compétences dans certains logiciels payants sont obligatoires. J’ai récemment proposé la création d’un groupe de travail sur l’accessibilité numérique pour tous : mon ambition première est d’apporter mon énergie et mes modestes compétences pour lutter contre ces inégalités pour permettre à tous d’accéder aux humanités numériques ; évidemment ce vaste chantier ne se limitera pas à la France, mais bien au monde francophone, considérant aussi les discriminations dans les pays francophones en voie de développement. L’accessibilité du site Humanistica serait un bon point de départ…

Permettez-moi de vous présenter ma candidature aux fonctions de membre du comité de coordination d’Humanistica. Titulaire d’un doctorat international en histoire (universités Paris Ouest et Laval à Québec), ancien stagiaire postdoctoral en sciences des religions à l’institut d’études anciennes de l’université Laval à Québec, qualifié aux fonctions de maître de conférences (section XXI), je suis actuellement chargé de cours à l’université de Nantes. J’ai consacré ma thèse à l’analyse d’un thème discursif apocryphe, la diuisio apostolorum, entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Âge. L’étude de la documentation atypique que j’ai réunie pour ce travail m’a permis de m’interroger, par la suite, sur l’anthropologie de la pensée catalogique et sur ses évolutions récentes à travers les moteurs de recherche, sujet de mon intervention au colloque « Humanités numériques 2015 » de Montréal. Je m’intéresse également de très près aux soubassements idéologico-religieux des cultures numériques et mène, avec le soutien amical de Milad Doueihi, un projet de recherche intitulé « Deus in machina ? Science informatique, culture numérique et salut de l’humanité ». Enfin, tout en travaillant comme éditeur pour le compte de presses universitaires françaises et québécoises, je suis devenu gérant d’une petite société, Abeonext, qui développe Dépaysage, une webrairie spécialisée dans la vente d’ouvrages numériques consacrés au monde du voyage au sens large : www.dpaysage.com
C’est donc à la fois en tant que chercheur en humanités numériques et « web entrepreneur » que je vous soumets ma candidature, avec une triple motivation :
– Contribuer à l’élaboration et à la diffusion des savoirs et des méthodes issus des sciences humaines et sociales dans la perspective de comprendre les transformations induites par le numérique dans nos sociétés, en interrogeant la place du numérique dans le religieux et, surtout, parce qu’elle est beaucoup moins traitée, celle du religieux dans le numérique.
– Favoriser l’internationalisation d’Humanistica en mettant en place un réseau de correspondants locaux, étudiants et chercheurs, à travers toutes les universités francophones dans le monde et en créant une base de données recensant tous les travaux académiques en cours dans le champ des humanités numériques.
– Participer à la création de liens opérationnels entre les mondes de la recherche universitaire et de l’entreprise, particulièrement dans le domaine de l’économie du Livre. Un exemple : au-delà des questions relatives à la nature du support, je pense qu’il est nécessaire d’une part d’inciter les éditeurs à explorer d’autres voies pour promouvoir leurs livres et, d’autre part, face à une offre pléthorique, de proposer aux lecteurs de nouveaux outils d’aide au choix. Or, par leur capacité à traiter des problématiques complexes et par la pluralité des approches qu’ils mettent en œuvre, les chercheurs en humanités numériques pourraient, dans les deux cas, être vecteurs de propositions innovantes.

Sophie Marcotte est professeure titulaire de littérature au Département d’études françaises de l’Université Concordia à Montréal. Elle est la directrice de l’antenne Concordia du Laboratoire NT2, une infrastructure de recherche sur les arts et la littérature hypermédiatiques (www.nt2.uqam.ca) mis sur pied grâce au soutien financier de la Fondation canadienne pour l’innovation et lié au Centre FIGURA (Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire). Elle travaille, depuis plusieurs années, à un projet d’édition électronique d’un corpus de manuscrits et inédits de la romancière d’origine franco-manitobaine Gabrielle Roy (www.hyperroy.uqam.ca), projet subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada — le seul projet d’édition électronique d’envergure mené sur un corpus franco-canadien à ce jour. Elle a par ailleurs organisé de nombreux ateliers et colloques sur les humanités numériques et sur les liens entre littérature et médias au cours des dernières années ; elle a aussi publié de nombreux articles sur ces questions. Elle souhaite continuer à faire la promotion des humanités numériques en français dans le contexte québécois, canadien et nord-américain, d’où son intérêt à s’impliquer activement au sein de l’association Humanistica au cours des prochaines années en faisant partie de son comité de coordination.
[/su_toggle][su_toggle title=’Corina MOLDOVAN (Roumanie)’]Corina-Elena Moldovan (née en 1965, Cluj-Napoca) est docteur en philologie, maître de conférences, le Département de Langues et Littératures Romanes, la Faculté des Lettres de l’Université Babes-Bolyai de Cluj-Napoca, Roumanie. Elle a travaillé comme chercheur dans le Centre d’analyse du texte, le premier centre roumain à introduire l’étude « lemmatique » à l’aide des ordinateurs. Le Centre a fonctionné entre 1995-1999 et a publié deux études – « Les concordances dans les poésies de B.Fundoianu » et « Les concordances dans les poésies de G. Bacovia » (1999). En 2009 elle fonde le Centre d’études interdisciplinaires Henri Jacquier, en hommage à l’intellectuel français établi en Roumanie et qui a légué à la bibliothèque sa collection de 14000 volumes. Le Centre a organisé de nombreuses conférences dédiées à la littérature française et à la francophonie.
Suite à un stage de perfectionnement à l’Université de Limoges, elle se spécialise dans la géocritique, sous la direction de B. Westphal, discipline qu’elle introduit dans le syllabus du master LCDI de la Chaire de Français, chaire qu’elle dirige depuis octobre 2011. En 2014 elle fonde DigiHUBB Transylvania Digital Humanities Centre. Elle est membre EADH, Humanistica. Elle parle français, italien, anglais, allemand.
Projet
L’importance des humanités numériques dans l’activité universitaire de recherche et d’enseignement est indéniable. Le caractère interdisciplinaire, collaboratif et pratique de cette « discipline » est un atout précieux pour le renouvellement de l’emploi de sciences humaines dans une perspective culturelle (patrimoine), sociale (par l’accès ouvert et le crowdsourcing) et financière, par le rapprochement avec l’industrie IT et les Centres d’affaires. La Roumanie a une industrie IT très avancée. En nous inspirant de l’expérience française de recherche et d’enseignement nous voulons créer un « modèle roumain » dans les humanités numériques, qui pourrait être exporté dans d’autres pays francophones de la région.
[/su_toggle][su_toggle title=’Louis-Pascal ROUSSEAU (Canada)’]Québécois d’origine, je suis détenteur d’un doctorat en histoire obtenu au terme d’un programme conjoint entre l’Université Laval, au Canada, et l’École des hautes études en sciences sociales, en France. Mon parcours s’est poursuivi avec une formation postdoctorale en humanités numériques à l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, en collaboration avec le laboratoire américain SHANTI (Sciences, Humanities and Arts Network of Technological Initiatives).
La cartographie interactive est le domaine d’activités occupant l’essentiel de mon travail, autant au niveau académique que professionnel. Entre autres projets, j’ai développé Toucher l’histoire / Touch History, une méthode de visualisation d’archives cartographique sur la base d’un modèle géographique tridimensionnel. Ce projet a d’ailleurs terminé en deuxième place dans la catégorie Best Data visualisation au DH Award 2014. Je suis présentement chercheur spécialiste en HN à l’Université du Québec à Montréal.
J’ai été élu membre du comité de coordination de Humanistica à Lausanne en 2014 et j’ai participé activement à son fonctionnement durant ce premier mandat. Je me suis impliqué dans le dossier de la communication des nouvelles concernant les humanités numériques. Si vous êtes francophones et que vous êtes rattachés à une institution œuvrant dans les humanités numériques, il y a de bonnes chances que j’ai posté un article à propos de l’une de vos activités sur la page Facebook d’Humanistica. Il m’apparaît par ailleurs important de travailler au rayonnement d’Humanistica en terre canadienne, par des démarches auprès des organismes universitaires locaux.
Tout au cours de mon mandat, j’ai participé aux réflexions et aux décisions du comité sur les grandes orientations de Humanistica, en appuyant notamment son rattachement au réseau international ADHO. Je sollicite un deuxième mandat pour continuer dans cette même lancée, afin de poursuivre la construction de notre association et de contribuer à son enracinement des deux côtés de l’Atlantique.
[/su_toggle]