Comme chaque année, l’association procède au renouvellement d’un tiers de son comité de coordination (4 sièges). Suite à l’appel à candidatures, quatre personnes se sont manifestées, dont deux membres du comité sortant-e-s. Le nombre de candidatures correspondant avec le nombre de places à pourvoir, ces personnes seront donc élues par acclamation lors de notre assemblée générale du 7 août 2017.
Vous trouverez ci-dessous les professions de foi des 4 candidat-e-s (dans l’ordre alphabétique).
Emmanuel Château-Dutier
Professeur adjoint en muséologie numérique à l’Université de Montréal, je suis historien de l’architecture. Mes recherches portent sur l’administration de l’architecture publique en France au XIXe siècle, la profession d’architecte et les relations entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, l’architecture des jardins zoologiques, l’édition et le livre d’architecture. Mes travaux concernent par ailleurs la muséologie et l’histoire de l’art numérique. Formé dans le master de l’École nationale des chartes Technologies numériques appliquées à l’histoire, j’ai participé à plusieurs projets de recherche collectifs en histoire de l’art qui plaçaient le numérique au cœur de leur réflexion. Dans ce cadre, j’ai été chargé de la direction numérique de l’édition critique des Cours d’Antoine Desgodets (ANR Desgodets), et suis actuellement un des collaborateurs principaux du projet des Guides de Paris au sein du Labex les Passés dans le présent. Depuis quelques années, j’anime les séances de formation continue à la TEI de l’École nationale des chartes avec Lou Burnard.
Signataire du Manifeste des Digital humanities en 2010, j’ai ensuite fait partie du groupe de préfiguration d’Humanistica. Actuellement membre du Comité de direction de la revue Humanités numériques, je suis aussi membre du Program Committee de la conférence DH2018 organisée par l’ADHO. Je souhaite aujourd’hui plus m’impliquer dans l’organisation de l’association et contribuer notamment à ses actions de plaidoyer.
Martin Grandjean (sortant)
Assistant en histoire contemporaine à l’Université de Lausanne (Suisse), je mène des recherches sur l’histoire des organisations internationales et scientifiques au XXe siècle. Spécialisé dans le traitement de très grands jeux de données, je m’efforce de développer des méthodes d’analyse et de visualisation pour ces corpus.
Membre du groupe de travail désigné en 2013 pour la mise en place d’Humanistica, j’ai été élu membre du comité de coordination en 2014 et termine donc aujourd’hui mon premier mandat de 3 ans, pendant lequel j’ai eu la chance de m’engager pour l’association en tant que porte-parole. À l’ordre du jour : coordonner les travaux du comité avec les deux autres membres du bureau, représenter l’association au steering committee de l’Alliance of Digital Humanities Organizations (ADHO), créer et gérer le site web et les réseaux sociaux, ou encore entretenir le contact avec des institutions et des associations partenaires, par exemple lors de l’organisation d’événements communs.
Si en apparence Humanistica n’a pas été transformée de fond en comble pendant ces trois premières années d’activité, l’association a progressivement trouvé ses marques dans le champ des humanités numériques et au-delà. Aujourd’hui, Humanistica a procédé à la première mise à jour de ses statuts, est membre à part entière d’ADHO et lance sa propre revue. Alors qu’il est évidemment à prévoir que d’autres chantiers se lancent ces prochaines années, et que de multiples ajustements seront encore nécessaires, il semble qu’elle ait trouvé sa vitesse de croisière.
C’est dans ce contexte que je souhaite renouveler mon engagement au sein du comité de coordination. Pendant ces trois prochaines années j’aimerais accompagner l’association dans l’implémentation du nouveau système de gestion des membres, participer activement à la naissance de sa nouvelle revue et explorer de nouvelles pistes pour rendre plus tangible la communauté des humanités numériques francophones, par l’organisation d’événements réguliers par exemple.
Fatiha Idmhand
Actuellement Professeur à l’Université de Poitiers et chercheur à l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (UMR8132), cela fait plusieurs années que mes projets dans le domaine des « sciences du texte» et mes actions de formations pédagogiques associent la réflexion scientifique au développement, le numérique et les sciences de l’informatique aux sciences des textes.
Impliquée dans le Consortium CAHIER (TGIR HumaNum) où nous construisons le liant entre science et technique pour notre domaine, j’ai rejoint la communauté qui a préfiguré l’actuelle Association Humanistica en 2011, après la publication du Manifeste des Digital Humanities (2010). Présente lors du lancement du projet « Humanistica » à Saint-Malo, je me suis impliquée, depuis, dans l’un de ses groupes de travail, le « GT Formations » (avec Sofia Papastamkou, Ingénieur, Lille), et dans le Conference Coordinating Committee de ADHO en tant que représentante d’Humanistica.
En intégrant le Comité de coordination, je souhaite accentuer mon implication dans l’Association et plus particulièrement dans ses groupes de travail. A mon sens, ces espaces d’échanges d’idées à échelle internationale peuvent constituer des « réservoirs » susceptibles de pourvoir les « Humanités Numériques » dans l’avenir.
Emmanuelle Morlock (sortante)
Membre du comité d’organisation de l’association Humanistica depuis sa création en juillet 2014, je brigue aujourd’hui un deuxième mandat, pour continuer de m’investir dans la vie de l’association et contribuer ainsi au développement et à la promotion des humanités numériques dans la recherche en Sciences humaines et sociales.
Documentaliste de formation, un temps conceptrice/rédactrice de sites web, je me suis spécialisée, depuis mon entrée au CNRS en 2008 comme ingénieure d’études, dans l’édition électronique de documents anciens (manuscrits et inscriptions antiques). Mon domaine d’expertise principal est ainsi l’utilisation du standard d’encodage de la Text Encoding Initiative (TEI). Je m’investis également dans la communauté internationale des « Digital Humanists » dont elle émane. J’ai ainsi co-organisé en 2015 l’accueil de la conférence TEI en France et participe régulièrement au travail collaboratif autour d’EpiDoc, une déclinaison de la TEI spécialisée pour les inscriptions et les documents anciens. Je m’intéresse aussi à la question de la gestion des données numériques de la recherche en SHS qui doivent pouvoir bénéficier des réflexions théoriques et méthodologiques qui se développent dans le champ foisonnant des humanités numériques. Je remplis également des fonctions au sein de plusieurs consortiums, réseaux et groupes de travail (Consortium CAHIER d’Huma-Num, Réseau des profesionnels de l’IST RENATIS, Atelier des humanités numériques de l’ENS de Lyon…).
Dans mon premier mandat au sein du comité d’organisation d’Humanistica, j’ai principalement contribué, avec d’autres membres de l’association, à la création de la revue « Humanités numériques ». Je participe également au projet de numéro francophone de la revue « Digital Humanities Quarterly », en cours de finalisation. Je souhaite continuer de m’investir dans ce projet de revue, en lien avec le comité d’organisation de l’association. C’est un projet qui me tient à coeur et qui me paraît fondamental pour l’association, non seulement pour offrir aux chercheurs et ingénieurs des SHS francophones un véritable espace d’expression en langue française, mais surtout pour soutenir le développement d’une appropriation de cette dimension critique et réflexive de l’utilisation du numérique en SHS par les disciplines elles-mêmes.