Comme chaque année, Humanistica procède au renouvellement d’un tiers de son comité de coordination (4 sièges). Suite à l’appel à candidatures, sept personnes se sont manifestées pour quatre sièges.
Voici les présentations des candidat-e-s 2024 (dans l’ordre alphabétique).
Joana CASENAVE
« Maître de conférences à l’Université de Lille dans le département de Sciences de l’information et du document depuis 2018, je suis rattachée au laboratoire Geriico où je travaille au sein de l’axe « Circulation de l’information et organisation des connaissances ».
Je développe mes travaux dans le domaine des Humanités numériques, et plus particulièrement, en philologie numérique. Diplômée de l’École nationale des chartes (Paris) et de l’École de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information (EBSI) de l’Université de Montréal, j’ai obtenu en 2016 un doctorat en cotutelle, en Littérature médiévale (Université Paris-Est) et en Sciences de l’information (Université de Montréal), qui portait sur la transposition numérique de l’édition critique. Un ouvrage issu de ma thèse a été publié récemment : L’édition critique numérique : une nouvelle approche du patrimoine littéraire et documentaire, aux éditions Honoré Champion.
Je développe mes recherches autour de plusieurs axes : l’histoire de la philologie, l’épistémologie de l’édition critique numérique et l’organisation des connaissances. Je m’intéresse en particulier aux évolutions en cours dans le domaine de l’édition critique, touchant aussi bien la conception des éditions numériques (concepts philologiques en jeu, traitement de la documentation, question de légitimation et d’autorité) que la mise à disposition des textes aux lecteurs et la notion de réception qu’elle engage.
Au sein du Comité Humanistica, je souhaiterais mener des actions sur les enjeux de formation aux Humanités numériques ».
Géraldine CASTEL
« Chères collègues, chers collègues,
Je souhaite soumettre par le présent message ma candidature au comité d’Humanistica.
Je suis maître de conférences en civilisation britannique à l’université Grenoble Alpes, en France, et je travaille sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le contexte politique. Je m’intéresse également à la fouille et à la visualisation de données numériques dans leurs ramifications scientifiques, techniques et méthodologiques.
J’adhère pleinement à la volonté de l’association de rassembler et d’animer une communauté d’échange, de réflexion et de pratiques autour des humanités numériques francophones ainsi que d’aider à la réalisation de projets concrets en la matière.
Lors de mon premier mandat au sein d’Humanistica, j’ai pu participer au groupe de travail sur les bourses dispensées par l’association et à celui destiné à explorer des pistes pour favoriser son développement hors de ses aires d’activité traditionnelles. De manière générale, je m’intéresse aux solutions potentielles permettant de faciliter la participation des publics éloignés de ce champ d’études pour des raisons géographiques, financières, technologiques ou autres. Je suis par ailleurs actuellement trésorière adjointe de l’association en charge des adhésions. Je poursuivrai donc volontiers ces différents travaux si je suis réélue et je reste ouverte à d’autres missions possibles suivant les besoins à venir de l’association ».
Simon GABAY
« Après des études en lettres à Paris IV-Sorbonne et St Andrews, puis une thèse en philologie latine à l’université d’Amsterdam, j’ai orienté mes recherches sur les manuscrits modernes à l’Université de Neuchatel. C’est dans cette université que j’organise une première formation intensive en Humanités Humanités numériques (FoPhil), et que je crée par la suite une série de cours dans cette discipline (niveau bachelor et master).
En plus de mes recherches, je travaille pour DARIAH Suisse (organisation de deux conférences nationales), j’organise des formations courte dans de nombreuses universités (Nancy, Vérone, Paris, Lausanne…) et je co-fonde l’organisation EnExDi, une école de formation à destination des jeunes chercheurs et jeunes chercheuses en sciences humaines et sociales.
En 2020, je rejoins l’université de Genève comme Maître-assistant en Humanités Numériques. J’y co-fonde le premier diplôme en Humanités Numériques: le Certificat de spécialisation, dédié aux doctorant.e.s et postdotorant.e.s de sciences humaines. Dans cette université, je m’occupe principalement des enseignements ayant attrait au traitement du texte, de préférence ancien, peu importe la langue (latin, français, italien, allemand…) et le format (manuscrit, imprimé, tapuscrit…), que ce soit pour son acquisition (analyse de mise en page, OCR) ou son analyse (stylométrie, linguistique de corpus…).
En 2023, je co-organise le premier colloque Humanistica en présentiel à Genève, l’occasion d’engager une profonde refonte de la publication des actes de la conférence. Je continue de poursuivre ce travail en tant que membre du comité de la conférence Humanistica 2024. C’est donc tout naturellement vers l’organisation de cette dernière que je porterais mon attention si j’étais élu au comité, et que ce dernier m’en donnait la charge.
Chercheur suisse depuis des années, je suis aussi fortement engagé dans la structuration et l’organisation de ma discipline à l’échelle fédérale. Dans un pays marqué par plusieurs langues et cultures, j’ai donc l’expérience des discussions institutionnelles avec les collègues provenant d’autres domaines linguistiques, mais aussi des diverses administrations (culture, éducation…). La question des liens qu’entretient humanistica avec ses organisations sœurs en Europe et de part le monde m’intéresse donc aussi.
Enfin, la question de la formation, au vu de mon expérience, revêt une importance particulière à mes yeux. J’entends par formation celle du public estudiantin traditionnel, mais aussi celle des chercheur.se.s jeunes ou plus confirmés, dont les besoins numériques ne se résorbent pas avec le temps, bien au contraire, tant la demande est grande ».
Jacob HART
« J’ai reçu ma thèse en musicologie en 2022 (https://eprints.hud.ac.uk/id/eprint/35726/) à l’université de Huddersfield dans le cadre du projet ERC FluCoMa (https://www.flucoma.org/). Je me spécialise dans l’analyse du processus créatif de musiciens et de programmeurs créatifs qui utilisent les intelligences artificielles et le machine learning. Je développe et j’utilise aussi des méthodes computationnelles (descripteurs audio, réduction de la dimensionnalité, réseaux de neurones, visualisation et analyse de réseaux) pour l’analyse de ces processus.
Depuis 2023, je travaille en tant que chercheur postdoc avec Clarisse Bardiot à l’université Rennes 2 sur son projet MemoRekall (https://memorekall.com/fr/), et bientôt son ERC STAGE (https://stage-to-data.huma-num.fr/). Ici
j’ai fait la connaissance des humanités numériques en tant que domaine et ses corpus et ses approches variées, notamment avec une participation à ADHO 2023 (https://univ-rennes2.hal.science/APP/hal-04172101v1, https://hal.science/hal-04172117) et l’organisation d’une conférence internationale à Rennes 2 : Reimagining Annotation for Multimodal Cultural Heritage (https://reimagining-amch.sciencesconf.org/). C’est ainsi que j’ai pu élargir mes approches, et m’interroger de près des problèmes actuels du domain comme la préservation, l’interopérabilité (notamment par une spécialisation dans le format IIIF) et des interfaces pour les outils (je conduis le développement de la nouvelle version de MemoRekall).
C’est ainsi que je propose ma candidature au comité de l’association Humanistica, afin de participer au développement de ce domaine en plein essor dans le monde francophone. Je souhaite notamment faire le lien entre les humanités numériques et la musicologie computationnelle : deux domaines qui me semblent à ce jour étrangers mais qui peuvent dialoguer de manière très complémentaire ».
Morgane PICA
« Après des études de Lettres Modernes (Sorbonne Nouvelle) et un Master recherche en Études Médiévales (Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, École des chartes, ENS Ulm), j’ai obtenu en 2018 le Master Technologies Numériques Appliquées à l’Histoire de l’École nationale des chartes. J’ai ensuite été l’ingénieure d’études du projet ConDÉ <https://pdn-lingua.unicaen.fr/coutumiers/conde>, construisant la base de données XML/TEI et le site de consultation. À Caen, j’ai également enseigné la linguistique de corpus à des débutants de Sciences du Langage.
Fin 2021 j’ai intégré l’Axe de Recherche en Histoire Numérique du LARHRA (ENS Lyon, Universités de Lyon et Grenoble, CNRS), en tant qu’ingénieure d’études en traitement et analyse de données. J’y accompagne des projets dans leur facette numérique, en lien notamment avec l’Environnement Virtuel de Recherche <https://www.geovistory.org/> coporté par le LARHRA, KleioLab et l’Université de Berne. Depuis septembre 2023 je suis également doctorante en histoire numérique au Centre Jean-Mabillon, co-dirigée par Patrick Arabeyre (École des Chartes) et Tobias Hodel (Université de Berne). Mon travail a pour but d’étudier l’intertextualité dans le corpus ConDÉ à l’aide d’outils de lecture distante, et par là l’univers intellectuel des praticiens du droit à l’époque moderne (1578-1771) <https://theses.fr/s378092>.
Ce parcours varié découle des intérêts personnels découverts en chemin : les principes FAIR, l’interdisciplinarité, la science collaborative et cumulative, et ce que les modalités de transmission des textes peuvent apporter à l’histoire intellectuelle.
Ma candidature au comité de coordination d’Humanistica est motivée par mon goût pour la mise en commun des disciplines et des techniques numériques au service des
SHS, et ma conviction que les travaux de recherche supposent une complémentarité des rôles de chercheur et d’ingénieur. Bien qu’être ingénieure et jeune chercheuse me suggère de candidater pour un rôle modeste au comité, j’espère pouvoir apporter ce point de vue particulier dans les approches au numérique, à la recherche, et à l’interdisciplinarité ».
Ariane PINCHE
« Je suis Ariane Pinche, chargée de recherche CNRS en études médiévales et en humanités numériques au CIHAM (UMR 5648). Après un master en humanités numériques, j’ai soutenu en 2021 une thèse de doctorat portant sur l’édition nativement numérique d’un recueil hagiographique. j’ai reçu, avec mes collègues J.-B. Camps et T. Clérice, en 2019 le prix Fortier pour notre analyse stylométrique de la composition du manuscrit fr. 412 de la BnF (https://shs.hal.science/halshs-03044086). Mes recherches se concentrent, aujourd’hui, sur la reconnaissance automatique d’écriture pour les manuscrits médiévaux, avec pour objectif la mise en place de standards de transcription pour la construction de modèles généraux, multilingues et réutilisables par une large communauté scientifique. Dans cette optique, je défends les principes de la science ouverte en contribuant à la création de jeux de données et de modèles ouverts et en utilisant des outils ouverts tels que eScriptorium et Kraken. En parallèle, je poursuis mes recherches sur les mécanismes de compilation dans les légendiers français et l’édition numérique de séries hagiographiques.
J’aspire à renforcer mon engagement dans les humanités numériques francophones, en candidatant pour rejoindre le comité d’organisation d’Humanistica. J’enseigne les humanités numériques depuis 2018 et je continue à être impliquée dans de nombreuses formations à l’édition numérique et à la reconnaissance automatique d’écriture. Je souhaite ainsi poursuivre mon engagement dans la formation de jeunes chercheurs et chercheuses au sein du comité de l’association, et participer plus largement à l’animation de la communauté scientifique au sein d’Humanistica, en facilitant l’intégration des jeunes chercheurs et chercheuses à la communauté et en nourrissant le dialogue entre humanités numériques et humanités traditionnelles ».
Peter STOKES
« Je me présente pour un deuxième mandat au sein du comité de coordination d’Humanistica, afin de continuer mon investissement dans les humanités numériques francophones. Lors de mon premier mandat, j’ai participé à la mise en œuvre du Groupe de Travail « Bourses » et je représente l’association depuis deux ans au sein du Programme Commitee du colloque annuel d’ADHO. J’aimerais continuer ce travail pour Humanistica et les humanités numériques francophone, surtout dans un contexte international et au sein du PC ADHO.
Je suis actuellement directeur d’études à l’École pratique des hautes études PSL, titulaire de la chaire Humanités numériques et computationnelles appliquées à l’étude de l’écrit ancien. Après un double cursus en littérature et ingénierie informatique, j’ai obtenu un doctorat en paléographie de l’Université de Cambridge. J’ai ensuite passé douze ans au Department of Digital Humanities du King’s College London. Dans le cadre de ce poste, j’ai travaillé sur plusieurs projets numériques avant de devenir moi-même porteur de trois projets majeurs (DigiPal, Exon Domesday et Models of Authority). En 2018, j’ai été élu Directeur d’études à l’EPHE, et je suis actuellement codirecteur du projet eScriptorium, « Senior Researcher » de l’ERC Synergy MIDRASH, et co-coordinateur d’un Cluster de l’Equipex+ BIBLISSIMA+, entre autres. Depuis 2010, j’enseigne les humanités numériques à différents niveaux (licence, master, doctorat, formations intensives et écoles d’été), et je continue à diriger et soutenir des doctorants et les personnes en début de carrière ».
DÉROULEMENT DE L’ÉLECTION
L’élection se déroulera au moyen d’un scrutin en ligne qui sera ouvert du 2 mai 2024 au 4 mai 2024 minuit. Les résultats seront communiqués lors de l’Assemblée générale ordinaire du Mardi 7 mai 2024, en présentiel à Meknès) et en visioconférence à 19h heure de Paris.
Tous les membres d’Humanistica (institutions et individus) à jour de cotisation ont le droit à un vote. Ils recevront un courrier électronique d’Humanistica les invitant à voter via un formulaire en ligne.
ADHÉSION/RENOUVELLEMENT DE VOTRE COTISATION
Nous vous invitons, si ce n’est pas déjà fait, à régler votre cotisation 2024. En cas de problèmes, contactez-nous.
Seul.e.s les membres à jour de leur cotisation à la date du 2 mai 2024 à 08h00 recevront le lien pour voter.