Comme chaque année, Humanistica renouvelle un tiers de son comité de coordination (4 sièges sur 12). Suite à l’appel lancé il y a quelques semaines, 7 personnes ont fait état de leur candidature. Nous les remercions chaleureusement pour leur souhait de s’investir pour l’association.
Afin que les membres élisent leurs représentant-e-s dans les meilleures conditions, ces 7 candidat-e-s se présentent ci-dessous. L’élection se déroule au moyen d’un scrutin en ligne ouvert pendant une semaine du 15 au 21 juin. Le résultat sera annoncé le 22 juin lors de l’Assemblée générale qui se tiendra en vidéo-conférence.
NB: Les membres d’Humanistica à jour de cotisation 2020 ont reçu un lien de vote unique et anonyme via SurveyMonkey le lundi 15 juin.
< CANDIDATURES >
Cliquez sur les blocs ci-dessous (classés par ordre alphabétique) pour développer les textes de présentation et les portraits des candidat-e-s.
[su_toggle title= »Emmanuel CHÂTEAU-DUTIER (membre sortant) »]
Professeur adjoint en muséologie numérique à l’Université de Montréal, je suis historien de l’architecture. Mes recherches portent sur l’administration de l’architecture publique en France au XIXe siècle, la profession d’architecte et les relations entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, l’édition et le livre d’architecture. Mes travaux concernent par ailleurs la muséologie et l’histoire de l’art numérique.
Après avoir suivi la formation du master de l’École nationale des chartes Technologies numériques appliquées à l’histoire, j’ai participé à plusieurs projets de recherche collectifs en histoire de l’art qui plaçaient le numérique au cœur de leur réflexion. Dans ce cadre, j’ai été chargé de la direction numérique de l’édition critique des Cours d’Antoine Desgodets (ANR Desgodets), et suis actuellement un des collaborateurs principaux du projet des Guides de Paris au sein du Labex les Passés dans le présent et de l’ANR experts. J’ai donné pendant quelques années la formation continue de l’École des chartes sur la TEI avec Lou Burnard. À l’Université de Montréal, j’enseigne plusieurs cours sur la muséologie numérique, les métadonnées culturelles, le web sémantique ou l’édition numérique.
Signataire du Manifeste des Digital humanities en 2010, j’ai ensuite fait partie du groupe de préfiguration d’Humanistica en 2013-2014, avant de rejoindre pour une première fois le Comité de coordination de l’association en 2018. Résident depuis plusieurs années au Québec, je souhaite renouveler mon mandat pour développer les liens de l’association avec la Société canadienne des humanités numériques SCDH. Je suis par ailleurs membre du Comité de direction de la revue Humanités numériques.
https://histart.umontreal.ca/repertoire-departement/professeurs/professeur/in/in22423
Membre du Comité de coordination de Humanistica depuis quatre ans, je soumets ma candidature pour un second mandat afin de poursuivre mon engagement dans cette association et notamment dans le groupe de travail « Formations ».
Ces quatre dernières années, je me suis beaucoup impliquée dans deux principaux projets pour l’association. D’abord dans l’organisation de son premier Colloque à Bordeaux en mai 2020. La pandémie n’a malheureusement pas permis la tenue de l’évènement en présentiel. Le second, et qui motive ma nouvelle candidature, est celui de la création d’un nouveau service permettant à tou(te)s de découvrir, de manière ludique, des notions et standards propres aux Humanités Numériques. Le projet est porté par le groupe de travail « formation » de l’association (Fatiha Idmhand, Carmen Brando, Marie Puren, Laurent Tessier et Johann Holland) et nécessite encore un peu de travail de conceptualisation et de développement, je souhaite poursuivre mon engagement dans cette tâche et continuer à soutenir les projets de l’association.
[/su_toggle] [su_toggle title= »Adeline JOFFRES »]Actuellement ingénieure de recherche au CNRS au sein de la TGIR Huma-Num, je souhaite me porter candidate au comité de coordination d’Humanistica, afin de renforcer mon investissement dans les humanités numériques francophones. Après un doctorat en sciences humaines et sociales (science politique et études latino-américaines), j’ai intégré l’équipe de la TGIR Huma-Num en 2015. J’ai d’abord été chargée de l’animation scientifique des consortiums d’Huma-Num ; consortiums dont j’accompagne désormais l’évolution, notamment à travers leur développement à l’international. Plus largement, une de mes missions à Huma-Num consiste à identifier et créer des liens de coopération avec les « communautés-SHS » francophones.
Au cours de mon parcours universitaire, c’est surtout par le biais des problématiques liées aux publications scientifiques numériques, et en général à l’IST, que je me suis familiarisée avec les humanités numériques. Depuis que je suis en poste à la TGIR Huma-Num, la richesse des pratiques, outils et questionnements que j’ai pu aborder avec les représentant.e.s des communautés de recherche avec lesquel.le.s je collabore ont largement contribué à compléter cette approche initiale. Dans le cadre du projet H2020 PARTHENOS, j’ai ainsi participé à un travail de réflexion sur les standards utilisés par plusieurs communautés SHS et contribué à nourrir l’outil « Standard Survival Kit », j’ai également coordonné 2 white papers sur l’usage de la 3D et ses enjeux en SHS. Dans le cadre européen, je m’investis également dans les ERICs DARIAH et CLARIN, avec un biais certain pour les méthodes et pratiques des communautés SHS. Depuis peu, le coordonne également le réseau CO-OPERAS sur les données FAIR en SHS.
Toutes ces expériences, ainsi que mes missions actuelles m’ont permis de m’insérer dans un réseau international, de rencontrer de nombreux acteurs des humanités numériques, et de comprendre les besoins et attentes des chercheurs vis à vis du numérique. Au sein du comité de coordination d’Humanistica, je souhaiterais mettre à profit ces réseaux pour aider au rayonnement de l’association au niveau international, particulièrement dans les pays francophones ou via les réseaux de recherches français (et/ou francophones) à l’étranger. Une des problématiques qui m’intéresse particulièrement est aussi l’articulation des pratiques et besoins des chercheurs avec des standards en développement (FAIR par exemple).
[/su_toggle] [su_toggle title= »Marion LAMÉ »]Je suis chercheuse Studium invitée au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours où j’enseigne dans le Master en Humanités Numériques. Je suis également chercheuse associée à l’ISTI au CNR de Pise.
Impliquée dans les Humanités Numériques depuis ma licence d’Histoire en 2003, mes études puis ma vie professionnelle ont été intégralement réalisées au travers du seul prisme des humanités numériques et ce jusqu’au doctorat en passant par une Laurea Specialistica en Humanités Numériques de l’Université de Venise. Je me suis spécialisée dans la numérisation des sources primaires d’information en histoire et donc dans la numérisation des objets patrimoniaux et archéologiques, avec une des premières thèses consacrée à l’épigraphie numérique.
Cette question des diplômes et de la formation aux humanités numériques ainsi que la question de leur reconnaissance sur le marché du travail, questions dont témoigne mon parcours, sont essentielles pour nombre d’entre nous. Actuellement, les étudiants découvrent, le plus souvent, les humanités numériques sur le tard, après leurs trois premières années d’études supérieures, au moment de choisir leur master. Parfois, ils les découvrent encore plus tard, au moment d’entrer sur le marché du travail, ces compétences étant explicitement requises ; certains se mettent alors en quête d’une formation ad hoc qui viendra en plus de leur formation initiale. J’ai eu la chance de collaborer avec le Sénégal et la curiosité professionnelle des étudiants sur ces formations, activités et métiers avait la même lumineuse intensité que celle de mes étudiants et futurs étudiants à Tours : les élèves de toute la francophonie s’intéressent à nos métiers et ont besoin d’interlocuteurs et de réponses.
En m’engageant dans l’association francophone Humanistica, je souhaite m’investir dans la sensibilisation des futurs étudiants en humanités numériques. Concrètement, et dès le lycée, ces métiers d’avenir devraient leur être présentés. Le but ici est que les choix d’orientation que ces étudiants feront ne se réduisent plus à un choix par défaut, dû à une découverte trop tardive, mais que leurs choix deviennent l’expression d’un souhait anticipé, libre et mûri. Pareillement, il me semble important que ces jeunes professionnels, une fois diplômés, puissent compter sur notre réseau pour les soutenir et les rassembler autour d’une communauté d’élèves, anciens, présents et futurs, en humanités numériques.
[/su_toggle] [su_toggle title= »Caroline MULLER »]Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Rennes 2 depuis 2018, j’ai auparavant occupé un poste de Professeure Agrégée (PRAG) à l’université de Reims Champagne Ardenne, poste sur lequel j’avais été recrutée pour développer un cours « de numérique » pour les étudiants et étudiantes de premier cycle. J’ai poursuivi en parallèle un doctorat à l’université Lyon 2 (LARHRA) entre 2012 et 2017.
Durant ces années, j’ai animé sur la plateforme Hypothèses un carnet de recherches (Acquis de conscience) autour de mes recherches sur l’histoire du genre et du catholicisme au XIXe siècle. Ce carnet m’a permis de tisser un réseau d’échanges autour des questions d’histoire & numérique, qui ont ensuite été mis au service du développement d’un cours de « cultures numériques pour historien-nes » à Reims. Depuis, ces réflexions pédagogiques se sont poursuivies et enrichies au contact d’archivistes, de documentalistes et de collègues spécialisé-es en humanités numériques, par exemple à l’occasion du projet « goût de l’archive à l’ère numérique » coordonné avec Frédéric Clavert.
C’est cette expertise pédagogique que je souhaite mettre au service d’Humanistica, à l’heure où les formations universitaires ont besoin de repères sur les compétences et outils qui sont nécessaires aux étudiant-es en sciences humaines et sociales. Je serais heureuse de pouvoir nourrir ces questions-là au sein de l’association, que ce soit dans le cadre des futurs colloques à Rennes puis Montréal, ou encore lors d’un prochain numéro de la revue Humanités numériques.
[/su_toggle] [su_toggle title= »Emmanuel NGUÉ UM »]Ma première imprégnation avec les humanités numériques se situe dans le sillage de la documentation linguistique qui œuvre pour la préservation de la diversité linguistique. Après avoir été membre d’une équipe de recherche internationale qui a documenté pendant trois ans (2010-2012) la langue bakola parlée au Cameroun, j’ai joué un rôle de premier plan dans la création d’une Archive numérique auprès du Centre de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (CERDOTOLA) dont le siège est à Yaoundé. J’en suis le directeur jusqu’à présent.
Les Archives numériques dénommées ALORA ont dû faire face à l’obsolescence de la plupart des composantes logicielles intégrées. Ceci a entraîné leur mise hors service depuis 17 janvier 2020. Pour y remédier, j’ai initié des négociations avec SADiLaR basé en Afrique du Sud. Ceci a permis la sauvegarde de l’ensemble des collections de ALORA. Le projet de développement d’une nouvelle interface de ALORA est en cours de discussion.
Ensuite j’ai embrassé les Humanités numériques au sens large depuis 2013. Cet arrimage a été rendu possible à travers des participations aux écoles d’été à Posnan, Trier-Luxembourg, Amsterdam, Prague, Leipzig, Trieste, Lagos, Accra, Yaoundé, Buea. Cette expérience m’a conduit à initier un projet de séminaire sur les Humanités numériques à l’intention du public francophone africain, dont les modalités de déroulement sont actuellement en discussion entre l’ENS de Bertoua, HumanNum, VolkswangenStiftung, l’AUF, et Humanistica. En sollicitant d’intégrer le Comité d’Humanistica, j’entends faciliter l’appropriation des Humanités numériques dans l’environnement universitaire francophone africain à travers les formations, l’information, en particulier en ma qualité de Chef de Département d’une institution universitaire de formation, l’ENS de Bertoua.
[/su_toggle] [su_toggle title= »Christophe TUFFERY »]Christophe TUFFERY est géographe, cartographe et archéologue. Il est titulaire de plusieurs mastères en sciences humaines et sociales et en sciences et techniques de l’information et d’un doctorat de géographie sur les SIG[1]. Après diverses fonctions d’ingénieur de recherche et d’étude dans diverses organisations de l’aménagement du territoire, des sciences et techniques de l’information, il exerce depuis 2010, comme ingénieur de recherche à la Direction Scientifique et Technique de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à Paris. Il est chargé des techniques et outils de relevés et d’enregistrement des données archéologiques. Il conçoit et développe des applications pour la saisie des données archéologiques sur le terrain et assure des formations dans ce domaine. Il est chercheur au Laboratoire Archéologie et Territoires de l’UMR CITERES 7324. Il contribue à divers Projets Collectifs de Recherche sur des lithothèques en préhistoire et il est membre du GDR SILEX. Depuis 2015, il est chargé de TD en cartographie et SIG à l’Institut de Géographie de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il communique dans des manifestations nationales (Journées Informatique et Archéologiques de Paris) et internationales (Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology, European Association for Archaeologists, Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques). Il publie dans des revues d’archéologie (Nouvelles de l’archéologie, Bulletin de la Société préhistorique française, Archéologies numériques, Paléovol), d’humanités digitales (Atelier DAHLIA) et pluridisciplinaires (¿ Interrogations ? Revue canadienne de bioéthique). Depuis 2019, il a commencé une thèse de doctorat en histoire[2][3], portant sur les effets du numérique sur l’archéologie et les archéologues[4].
Dans le cadre d’Humanistica, il souhaite développer les échanges pluridisciplinaires portant sur les dimensions sociales des usages de dispositifs numériques dans les organisations de recherche en SHS, permettant de mieux identifier et accompagner les effets de ces dispositifs sur les pratiques scientifiques.
https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authIdHal_s/christophe-tuffery
[1] Des SIG Pour quoi faire ? Etudes, gestion, partenariat. Thèse soutenue à l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse sous la direction de F. Auriac
[2] Cergy-Paris-Université, ED n° 284, Droit et sciences humaines
[3] Thèse réalisée dans le cadre de l’Ecole Universitaire de Recherche Humanités, création, patrimoine (mention Etudes patrimoniales), en partenariat avec l’Institut National du Patrimoine
[4] http://www.inp.fr/Recherche-colloques-et-editions/Recherche/Ecole-Universitaire-de-Recherche-Humanites- creation-et-patrimoine/Doctorants-de-l-EUR/Christophe-TUFFERY
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