Le comité d’Humanistica se renouvelle. Les membres de l’association pourront ainsi élire 4 membres, pour un mandat d’une durée de trois ans (2025-2028).
Vous trouverez ci-dessous les professions de foi des candidats et candidates. Les élections auront lieu en ligne du 14 au 18 avril 2025 et les résultats seront publiés le 23 avril 2025, au moment de l’Assemblée générale d’Humanistica.
Nous rappelons que seuls les membres de l’association peuvent voter.
Ouafae BENZINA
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Docteure en lexicométrie et Professeure de l’Enseignement Supérieur à l’Université Moulay Ismail de Meknès (Maroc), mon parcours académique m’a amenée à me spécialiser dans les humanités numériques, un domaine devenu central dans ma recherche et mon engagement scientifique. Depuis mon élection au comité d’Humanistica en 2022, j’ai eu l’honneur de contribuer à l’organisation du colloque annuel d’Humanistica, notamment à l’édition Humanistica 2024 à Meknès, un événement qui a renforcé la visibilité des actions de notre association au Maroc. Parallèlement, j’ai participé à la création de l’équipe de recherche Sciences du langage, communication et humanités numériques au sein de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès, visant à développer de nouvelles synergies entre chercheurs et institutions.
Convaincue de l’importance des humanités numériques dans le paysage scientifique actuel, je souhaite poursuivre mon engagement au sein du comité d’Humanistica.
Si je suis réélue, je mettrai mon expérience au service du rayonnement de notre association, en œuvrant pour la visibilité de nos projets, en encourageant les collaborations interinstitutionnelles et en soutenant l’organisation d’événements scientifiques de qualité. Plus que jamais, je suis déterminée à accompagner le développement de notre communauté et à promouvoir les humanités numériques dans l’espace francophone.
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Alix CHAGUÉ
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Je m’appelle Alix Chagué, je suis en quatrième et dernière année de doctorat en humanités numériques que je réalise en cotutelle entre l’Université de Montréal au Canada, où je réside, et l’École Pratique des Hautes Études et Inria en France. Ma recherche porte sur la transcription automatique des écritures, et plus particulièrement sur les pratiques de science ouverte et l’appropriation de la technologie par les différentes disciplines des sciences humaines qui peuvent l’employer. C’est un sujet qui me passionne depuis que j’ai rejoint l’équipe ALMAnaCH du centre de recherche Inria à Paris en 2018, à la fin de mon master en Technologies Numériques Appliquées à l’Histoire effectué à l’École nationale des chartes. Avant de débuter mon doctorat, j’ai d’abord été ingénieure à Inria pendant près de 4 ans, et j’ai collaboré avec plusieurs institutions culturelles et équipes de recherche autour de l’utilisation de la transcription automatique. Cela m’a amenée à co-fonder HTR-United, un catalogue de jeux de données pour lequel j’ai reçu le prix Science Ouverte des données de la recherche en 2023. En parallèle, j’ai été impliquée dans l’enseignement des humanités numériques dans plusieurs universités, en France et à Montréal, et j’ai été responsable pédagogique du Master Documentation et Humanités Numériques de l’École du Louvre.Je candidate aujourd’hui pour rejoindre le comité de coordination d’Humanistica, car je souhaite contribuer à l’organisation de la communauté francophone des humanités numériques, en particulier dans la perspective de son articulation avec le maillage des autres associations internationales promouvant les humanités numériques. En rejoignant le comité, je souhaite également promouvoir les réflexions sur l’intégration responsable de l’intelligence artificielle dans les humanités numériques, sur la science ouverte et sur les problématiques de formation initiale et au long court. |
Bertrand DUMÉNIEU
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Je vous soumets ma candidature pour intégrer le comité de coordination de Humanistica, avec la volonté de contribuer à la promotion et au développement d’humanités numériques ouvertes et spatialisées, la numérisation massive des fonds d’archives, associée aux avancées rapides de l’analyse de documents et du TALN, ouvrant des perspectives computationnelles inédites pour la recherche historique.
Ingénieur de recherche spécialisé en géomatique pour les SHS, je développe depuis 2016 au Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS-CNRS) des approches numériques en histoire avec une forte dimension spatiale et cartographique, toujours dans des projets collectifs et interdisciplinaires, financés (ANR SoDUCo, DigiKAR) ou non (GeoHistoricalData). Je pilote également deux initiatives sur les humanités numériques au sein des GdR CNRS MADICS et MAGIS pour renforcer les liens avec des communautés encore peu sensibilisées aux enjeux des SHS outillées numériquement. Enfin, je siège depuis 2024 au conseil scientifique du consortium Huma-Num PictorIA.
Rejoindre le comité de coordination de Humanistica serait une manière de contribuer à l’effort collectif de structuration d’un réseau scientifique et d’ingénierie encore mal reconnu institutionnellement. Dans cette perspective, je proposerai de renforcer les liens entre Humanistica et les communautés des GdR MADICS et MAGIS, en m’appuyant sur les actions que j’y mène pour organiser des événements communs, voire établir un partenariat avec la conférence francophone de géomatique SAGÉO, organisée chaque année par le GdR MAGIS. Par ailleurs, convaincu par mon expérience à l’EHESS de l’importance de former et “d’acculturer” les chercheurs, étudiants et doctorants en sciences sociales aux outils, méthodes et principes des humanités numériques ouvertes, je souhaite contribuer activement à une réflexion sur la création de ressources pédagogiques sous forme de tutoriels, à l’image du site Programming Historian. |
Ezekiel TAKAM
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Je suis Ezekiel Kwetchi Takam, fondateur de l’Observatoire Euro-africain de l’intelligence artificielle, doctorant contractuel à la faculté de théologie de l’Université de Genève et chercheur invité au Berkman Klein Center for Internet & Society de l’Université de Harvard. Mes travaux académiques adoptent une approche interdisciplinaire et portent sur l’analyse empirique de la providentialisation de l’intelligence artificielle générale (AGI). Plus précisément, j’utilise une méthodologie mixte issue des humanités numériques (scrapping et analyse automatique/algorithmique des textes) pour quantifier les récits providentialistes ou divinisants qui sous-tendent la recherche et le développement de l’AGI.
Si je me (re)présente au sein du comité d’Humanistica, c’est pour poursuivre, dans la mesure de mes capacités, mon engagement décliné dès 2022 (année du début de mon premier mandat) : 1. Promouvoir des initiatives séminales de recherche auprès de mes pairs – les jeunes doctorants – afin de se soutenir et de se familiariser mutuellement aux trajectoires professionnelles qu’offre le vaste secteur des humanités numériques dans l’espace francophone. Entre autres, il s’agira de procéder, sur un rythme maîtrisé, à une veille (1), une curation (2) et une information (3) sur les opportunités de postes dans le secteur ; 2. Parallèlement à l’exploration de l’apport du numérique dans les sciences sociales – cœur de la démarche des humanités numériques, et par ricochet, d’Humanistica – promouvoir et/ou développer des initiatives internationales (espace francophone Europe-Afrique) particulièrement axées sur l’éthique de l’utilisation du numérique.
Fort d’une expérience en plaidoyer, en gestion de projets académiques internationaux, et doté d’une capacité à fédérer des acteurs diversifiés autour d’enjeux communs, je suis convaincu que je pourrai contribuer activement à aux missions sus-évoquées, tout en apportant ma pierre aux stratégies de communication d’Humanistica. |
Christophe TUFFERY
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Géographe, cartographe et archéologue, j’ai été ingénieur de recherche à l’Inrap entre 2010 et 2023 où j’étais chargé des méthodes et techniques d’enregistrement de terrain en archéologie. Plus particulièrement j’ai participé à la conception et au déploiement de plusieurs dispositifs numériques servant à l’enregistrement de terrain en archéologie préventive et programmée. En 2022, j’ai soutenu une thèse de doctorat par le projet à CY Cergy Paris Université, grâce au soutien de l’Inrap et en partenariat avec l’Institut national du patrimoine. Mes travaux de recherche ont porté sur une approche historiographique et épistémologiques des effets des pratiques numériques chez les professionnels de l’archéologie depuis les années 1970. Depuis 2023, je suis ingénieur d’étude au ministère de la Culture où je suis chargé de l’animation de la politique de recherche archéologique à la Sous-direction de l’archéologie. Je suis également chercheur permanent à l’UMR 8068 Temps. Depuis 2015, j’assure des vacations de formation d’étudiants en aménagement- urbanisme à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et ponctuellement d’autres actions de formations à divers logiciels et applications.
Depuis 2022, je suis trésorier dans le bureau du Comité de coordination de l’association Humanistica.
Je suis candidat pour un nouveau mandat au Comité d’Humanistica. Si je suis réélu, je souhaiterais pouvoir continuer à exercer la fonction de trésorier au cours du prochain mandat. Je souhaite aussi développer les activités de l’association en matière de formations aux humanités numériques. Je suis persuadé que le développement et la maîtrise des humanités numériques passe par des programmes et des parcours de formation initiale et tout au long de la vie. A cette fin, je souhaite développer des liens entre l’association et d’autres organisations engagées dans la formation aux humanités numériques, dont certaines sont membres de l’association et lui apportent déjà leur soutien institutionnel.Je prévois aussi de faire bénéficier l’association de mon réseau de contacts dans le domaine de l’archéologie, de la géographie et d’autres domaines disciplinaires, pour permettre d’élargir les disciplines représentées parmi les membres de l’association. |
Laurent TESSIER
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Par cette profession de foi, je souhaite renouveler ma candidature au comité de
l’association Humanistica. Je suis Docteur en sciences sociales et philosophie de la connaissance (Sorbonne Université), titulaire d’une HDR de l’Université Paris Cité, qualifié aux fonctions de professeur d’université en section 19 (sociologie, démographie) et actuellement Professeur de sociologie à la Faculté d’Education et de Formation de l’Institut Catholique de Paris. En tant que sociologue, j’étudie depuis une quinzaine d’années les usages du numérique à l’école et à l’université et plus particulièrement les usages de la vidéo. En complément de cette activité initiale, j’ai développé depuis plusieurs années une activité dans le champ des Humanités numériques, autour de l’instrumentation des recherches en sciences humaines et sociales portant sur les corpus audiovisuels. Cet investissement se traduit à travers différents projets collectifs portés au sein de la communauté des Humanités numériques : je codirige actuellement avec le Pr Michael Bourgatte un consortium Huma-Num intitulé CANEVAS (Consortium pour l’ANnotation, l’analyse Et l’archive de la Vidéo appliquées aux Activités Scientifiques). Je suis également porteur d’un projet européen EOSC intitulé OASIS (Open Audiovisual Science Innovation Scheme) sur les mêmes thématiques. Enfin, je coordonne avec Adeline Joffres et Xavier Granier un « working group » DARIAH intitulé Visual Media and Interactivity.
Lors de mon précédent mandat, j’ai participé aux activités du comité d’Humanistica de différentes manières : groupes de travail (formation, charte), suivi et participation aux comités d’organisation des colloques (Genève, Meknès). Pour ce nouveau mandat, je souhaite continuer à m’investir dans ces différentes activités, en soutenant plus spécifiquement dans les orientations de l’association la prise en compte des corpus non-textuels (images, sons, vidéos) |
Pierre WILLAIME
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Je suis ingénieur de recherche au CNRS, rattaché aux Archives Henri-Poincaré (UMR7117 à Nancy et Strasbourg). Dans mon laboratoire, je travaille sur des fonds d’archives en histoire et philosophie des sciences (mon domaine de formation initiale). Je me suis tourné en 2015 vers les humanités numériques, y retrouvant l’esprit d’entraide et de communauté du monde des logiciels libres auquel je suis attaché. Mon cœur de métier consiste à permettre l’exploitation scientifique de collections patrimoniales avec des outils numériques. J’interviens dans de nombreux projets de recherche sur les aspects de constitution de bases de données, modélisation de connaissances (ontologies du web sémantiques), d’outillage numérique pour l’exploitation et sur la mise à disposition de corpus sur le web.Je suis également responsable scientifique de plateforme d’humanités numériques de la MSH Lorraine (Cenhtor) et particulièrement investi dans la communauté autour du logiciel Omeka (je suis co-fondateur et actuel président de l’Association des Usagers Francophones d’Omeka).
Je souhaite rejoindre le comité d’Humanistica pour participer plus activement à ce beau projet, qui aide les humanités numériques francophones à se structurer et qui représente un nécessaire relais vers les communautés non-francophones via sa participation à l’ADHO.J’espère pouvoir contribuer en particulier sur deux aspects, centraux dans mon parcours. Le premier porte sur les relations entre les milieux archivistiques et de la recherche. Le lien entre ces communautés pourrait souvent être renforcé (autour, par exemple, de standards comme Records in Context (successeur de l’ISAD(G)). Le second concerne les outils numériques. Les humanités numériques sont riches de la diversité des outils et pratiques. En contrepartie il est parfois difficile d’unifier les communautés d’utilisateurs et de les interconnecter. Un travail me semble nécessaire pour référencer et pour encourager la compatibilité réciproque des outils. Le projet d’annuaire porté par Humanistica pourrait contribuer à cet objectif. |