Comme chaque année, l’association procède au renouvellement d’un tiers de son comité de coordination (4 sièges). Suite à l’appel à candidatures, quatre personnes se sont manifestées, dont une membres du comité sortante. Le nombre de candidatures correspondant au nombre de places à pourvoir, Clarisse Bardiot, Carmen Brando, Elena Pierazzo et Glenn Roe sont donc élus par acclamation et entreront en fonction au 1er août 2018. Ils remplaceront Mokhtar Ben Henda, Sophie Marcotte et Louis-Pascal Rousseau, qui terminent leur mandat au sein d’Humanistica. Qu’ils soient grandement remerciés pour leur engagement.
Vous trouverez ci-dessous les professions de foi des 4 candidat-e-s (dans l’ordre alphabétique).
Clarisse Bardiot
[membre sortante]
Clarisse Bardiot est maître de conférences à l’université polytechnique des Hauts-de-France et chercheur associée au CNRS (laboratoire Thalim). Ses travaux portent sur les digital performances, l’analyse et la préservation des traces numériques du spectacle vivant (développement de l’environnement open source Rekall), la digital art history ainsi que sur l’édition numérique.
Carmen Brando
Investie dans les humanités numériques depuis plusieurs années, ingénieure de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, je souhaiterais intégrer le Comité de coordination d’Humanistica. A la fois, docteure en informatique et ayant collaboré largement avec des chercheurs en disciplines variées comme la littérature et la linguistique, en passant par l’histoire et la géographie, jusqu’à la ethnomusicologie, la sensibilisation sur le numérique auprès des ces communautés est une activité courante dans mon quotidien. Mon parcours hybride pourrait être un atout pour Humanistica afin d’alimenter les réflexions à partir des cas concrets.
Je suis co-coordinatrice du groupe d’intérêt spécial d’ADHO en GeoHumanities. A l’EHESS, je participe activement à la mise en place d’une infrastructure pour la gestion et l’exploitation des données de la recherche en sciences sociales en appuie sur des standards ouverts et des technologies du web sémantique. De même, je co-dirige la plateforme de l’EHESS en géomatique et humanités numériques dont la mission est d’accompagner des projets en SHS avec un volet numérique. J’organise et propose des formations aux chercheurs, ingénieurs, étudiants sur des outils informatiques divers (ex : Transkribus, TXM, QGIS, …) pour le traitement et l’analyse de données textuels, spatialisés, entre autres, en SHS.
Au sien d’Humanistica, je souhaiterais promouvoir l’utilisation des infrastructures de recherche pour les SHS (TGIR Huma-num, DARIAH, CLARIN, …), l’intérêt du numérique méthodologiquement en ayant en même temps un regard critique des résultats ainsi que l’importance de réutiliser les données pour la recherche. L’enjeu des humanités numériques et la tâche qui nous attend est complexe, je souhaiterais persuader ceux et celles qui ne sont pas encore convaincus de l’apport du numérique à leur recherche. Enfin, la question de la création d’une revue francophone en humanités numériques me semble incontournable car les SHS sont par définition multilingues.
Elena Pierazzo
Actuellement Professeure d’études italiennes et d’Humanités Numériques à l’Université de Grenoble-Alpes après avoir été Professeur au département DH du King’s College de Londres, j’adresse ma candidature au Comité de coordination. Je pense que ma longue expérience des Humanités Numériques, à l’échelle internationale et au sein de différentes institutions et associations entrera en adéquation avec les intérêts de l’association.
Philologue, je travaille sur les textes de la Renaissance italienne et sur l’édition numérique. Je suis tout particulièrement spécialisée dans l’encodage TEI des textes comme le montrent différentes vidéos en ligne qui présentent mes intérêts scientifiques. Très impliquée dans la TEI, j’ai été la présidente du Consortium et dirigé le groupe d’intérêt pour les manuscrits. J’ai également été l’une des « scientists in chief » de l’ITN Marie Curie « DiXiT ». Toutes ces activités m’ont amenée à devenir la présidente du comité scientifique de la conférence DH2019 d’Utrecht.
Depuis mon arrivée en France il y a quatre ans, je suis devenue membre de différents comités scientifiques (de l’Agence Bibliographique de l’Enseignement Supérieur, du CollX-Persée), j’ai mis en place, à Grenoble, une école d’été EDEEN sur les éditions numériques, co-créé le MOOC Editions numériques avec Marjorie Burghart, hébergé par la plateforme DariahTeach (entrez comme « Guest » pour accéder au contenu), et également des formations et animé des ateliers pratiques à l’édition en TEI et à XSLT au sein de différentes instances (comme le consortium CAHIER de HumaNum).
Pour résumer, ces années en France m’amènent aujourd’hui à rechercher un engagement plus direct avec la communauté internationale des Humanités Numériques francophones et à m’impliquer dans leur visibilité internationale. Je pense que mon rôle actuel de président du CS pour la conférence DH2019 peut aider la communauté Humanistica à être reconnue. Au sein d’Humanistica, je souhaite m’impliquer dans les groupes de travail de l’association avec un intérêt très particulier pour la pédagogie des Humanités Numériques dans une perspective internationale. J’espère que ma candidature attirera l’attention des membres de l’association et me tiendrai à votre disposition pour toute demande de votre part.
Glenn Roe
Après un doctorat ès lettres françaises à l’Université de Chicago, j’ai passé par l’Université d’Oxford et Australian National University comme post-doctorant, Lecturer, et enfin Senior Lecturer en humanités numériques. De 2013 à 2016 j’ai été membre du comité exécutif de l’Australasian Association for Digital Humanities (aaDH). Plus récemment, j’ai été nommé Professeur invité au sein du LabEx OBVIL de l’Université Paris-Sorbonne (2017) ainsi que Digital Research Fellow à la Voltaire Foundation à Oxford (2018). En juin 2018, j’ai été élu Professeur des humanités numériques à Sorbonne Université.
Ma carrière s’organise ainsi autour de deux grands axes de recherche : d’un côté la littérature française, et, de l’autre, la recherche et le développement informatique dans le domaine deshumanités numériques. Cet expertise dans les HN provient principalement de mon association de longue date avec le projet ARTFL de l’Université de Chicago, l’un des centres de recherche les plus anciens pour l’analyse et l’édition des textes numériques en français. En termes de pédagogie, j’ai mis en place un Minor, Major et Masters en humanités numériques au cours de mon mandat à ANU où j’ai aussi développé une série de cours qui traitent de la culture numérique, de l’histoire des humanités numériques et des nouvelles méthodes et meilleures pratiques de recherche.
Je me suis réjoui de l’établissement d’une association francophone des humanités numériques et d’autant plus qu’Humanistica est devenu organisation constituante d’ADHO. Si élu au comité de coordination, je m’appuierai sur mon profil international et mon poste actuel pour promouvoir les humanités numériques dans l’espace francophone, comme je l’ai fait dans d’autres contextes auparavant. En promoteur de l’usage des technologies numériques dans la recherche et l’enseignement, j’aimerais aussi faire valoir au monde Anglo-Saxon des projets, des équipes, et des centres de recherches francophones en HN qui sont d’ores et déjà en plein essor.