Comme chaque année, Humanistica renouvelle un tiers de son comité de coordination (4 sièges sur 12). Suite à l’appel lancé il y a quelques semaines, 9 personnes ont fait état de leur candidature. Nous les remercions chaleureusement pour leur souhait de s’investir pour l’association.
Afin que les membres élisent leurs représentant-e-s dans les meilleures conditions, ces 9 candidat-e-s se présentent ci-dessous. Il vous reste désormais quelques jours pour en prendre connaissance et vous assurer que vous êtes à jour de cotisation pour 2019 (seuls les membres à jour de cotisation ont le droit de vote, voir plus bas). Le vote se tiendra sous forme électronique du 1er au 7 juillet 2019.
< CANDIDATURES >
Cliquez sur les blocs ci-dessous (classés par ordre alphabétique) pour développer les textes de présentation et les portraits des candidat-e-s.
[su_toggle title= »Aurélien BERRA (membre sortant) »]
Enseignant-chercheur en littérature grecque ancienne, rhétorique et humanités numériques à l’université Paris-Nanterre (France), j’ai orienté mon activité vers les humanités numériques depuis une dizaine d’années. Dès 2010, j’ai organisé des séminaires à l’École des hautes études en sciences sociales et contribué aux THATCamp francophones.
Parce qu’il me semble important de favoriser une extension intelligente de ce champ, je remplis des fonctions de coordination et d’évaluation au sein d’institutions nationales ou internationales : plateformes Hypothèses et OpenMethods, Agence nationale pour la recherche (ANR), projet européen Digital Research Infrastructure for the Arts and Humanities (DARIAH), European Association for Digital Humanities (EADH) ou encore Alliance of Digital Humanities Organizations (ADHO). J’assure depuis peu dans mon université une vice-présidence intitulée « Politique documentaire et science ouverte ».
Si mon expérience est d’abord liée à la philologie numérique, je suis intéressé par la plupart des dimensions des humanités numériques : renouvellement méthodologique de la recherche, enseignement (édition critique, travail avec les manuscrits et analyse textuelle en master, bientôt initiation en licence, interventions diverses), histoire (rapports entre l’informatique et les sciences humaines et sociales), épistémologie (statut de la technique dans les sciences de la culture) et innovation technologique (langages, standards, outils), inventivité et réflexivité.
Membre du comité de coordination d’Humanistica depuis 2014, je suis rédacteur en chef de sa revue, Humanités numériques, dont nous préparons les deux premiers numéros. Pour le second mandat plein que je sollicite, mes objectifs seront d’accompagner le développement de l’association, spécialement au travers de sa revue et de son colloque ; d’aider à la transition entre les fondateurs et les membres plus récents du comité ; de participer à la réforme d’ADHO, dans le sens de la pluralité des cultures et de l’ouverture.
Site personnel : https://aurelienberra.org. Carnet : http://philologia.hypotheses.org. Enseignement : https://classnum.hypotheses.org. Sur Twitter, Mastodon, GitHub, GitLab, etc. : @aurelberra.
Je suis professeur-assistant au Centre for Contemporary and Digital History (C2DH, Université du Luxembourg) en histoire contemporaine, après avoir été à l’Université de Lausanne (maître assistant) et à Paris-Sorbonne comme ingénieur de recherche au LabEx EHNE.
Impliqué dans les humanités numériques depuis 2008, lors d’un premier passage au Luxembourg, membre fondateur d’Humanistica, je souhaite aujourd’hui rejoindre son comité pour jouer un rôle plus actif, notamment en assurant une plus grande interaction entre la liste DH, dont je suis l’un des administrateurs, et les autres activités de l’association et de son comité.
Si cette liste assure tout son rôle pour la diffusion de l’information, y manquent ces débats de fond et de méthode qui font l’un des grands intérêts de la liste anglo-saxonne Humanist. Pour ce faire, j’essaierai de travailler, bien sûr, sur les moyens techniques d’atteindre ce but, mais, ce qui est plus important, d’effectuer une veille systématique de contenus, de pratiques à soumettre au débat sur la liste. Cette attention au débat pourrait également se traduire par un plus grand rôle au sein de la revue de l’association.
J’ai d’abord abordé les Humanités Scientifiques par la dimension de diffusion de l’information scientifique à travers la création de Fabula.org, dont j’assure depuis vingt ans le fonctionnement technique et le développement.
Je me suis ensuite intéressé à l’édition numérique à travers la création de la plateforme d’édition numérique CEPM de Sorbonne Université (dont une édition de L’Astrée en XML/TEI enrichie et plusieurs projets tournant autour de Molière). Ce travail m’a conduit à m’impliquer comme membre fondateur du consortium « CAHIER », l’axe « littéraire » de l’infrastructure de recherche nationale Huma-Num et à participer à divers actions internationales de recherche sur les Digital humanities. Je mène depuis 8 ans un séminaire d’Humanités numériques, d’abord au sein du Labex OBVIL, puis depuis 3 ans à Paris 3 avec Michel Bernard.
Je me suis parallèlement intéressé aux écritures numériques à travers plusieurs travaux sur « le devenir numérique de la littérature française », ce qui m’a conduit à publier sur les écritures sur Twitter, les pratiques littéraires sur Facebook ou encore Wattpad.
Après avoir contribué à la construction du Labex OBVIL spécialisé dans les HN, je me suis parallèlement intéressé à la fouille des grands corpus et au Distant Reading, notamment à travers le projet ANR « Chapitres » (porté par Aude Leblond, à Paris 3) portant sur le « formalisme quantitatif » et le montage avec Franco Moretti (Stanford), du projet « Pour une histoire empirique de la littérature » (2015-2018).
Directeur de recherche au CNRS (laboratoire THALIM CNRS-Université Paris 3-ENS), je suis depuis deux ans Directeur Adjoint Scientifique de l’InSHS du CNRS chargé des Humanités numériques, avec comme responsabilité d’en assurer le développement et le pilotage. Ma candidature à Humanistica vise à intensifier le contact entre les communautés HN et les outils ou structures scientifiques institutionnelles dont je m’occupe en France. En dehors de cette dimension institutionnelle, je souhaiterais contribuer à structurer la communauté d’Humanistica, en accompagnant en particulier le tournant quantitatif contemporain des HN et en contribuant à la réflexion épistémologique sur ses enjeux.
Dr Marie Lavorel est titulaire d’un doctorat en muséologie, médiation, patrimoine de l’Université du Québec à Montréal et en Sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Avignon et des pays de Vaucluse.
Ses recherches transdisciplinaires portent sur les écritures médiatiques des mémoires sensibles, ainsi que sur l’art contemporain, les dispositifs interactifs modifiant nos sens et ouvrant des potentielles relationnelles, la danse contemporaine et la notion de temps. Elle porte aussi son attention sur les nouvelles formes numériques et interactives de médiatisation du savoir.
Elle est actuellement chercheure à l’Université Concordia au Centre d’histoire orale et des récits numérisées et au Géomédialab où elle crée et développe une plateforme numérique visant à transmettre des récits de vie de survivants du génocide du Rwanda. Elle est par ailleurs chercheure associée au CELAT (autour d’un projet de recherche-création en sociologie visuelle) commissaire d’exposition indépendante et enseigne à la Maîtrise en muséologie de l’UQAM.
Chers membres,
Je vous adresse ces quelques mots afin de poser ma candidature au comité de coordination de votre association. Depuis maintenant deux ans, je mène des recherches postdoctorales en humanités numériques à l’Université Concordia (Montréal) où je suis responsable de la création d’une plateforme numérique visant à transmettre et explorer des récits de vie. Ce projet m’a amené à penser et créer des outils numériques comme des vecteurs de renouvellement des manières d’écouter et de transmission des savoirs. Je suis en train de réfléchir à une mise en espace de ce projet qui sera l’occasion à l’automne prochain d’engager des conversations transdisciplinaires (et notamment de questionner le champ des humanités numériques) et de développer des projets en recherche-création autour de cette plateforme. Toutes ces récentes recherches, projets et collaborations pourraient être mis à profit au sein de votre comité dans un objectif de compréhension et d’expérimentation de différentes approches des humanités numériques.
Je suis actuellement maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux Montaigne qui accueillera le prochain colloque Humanistica.
Je travaille notamemnt sur un projet autour de l’oeuvre de Paul Otlet #hyperotlet qui s’inscrit pleinement dans la lignée des humanités digitales. J’ai publié récemment un ouvrage Humanités digitales : Historique et développements. Plusieurs de mes travaux concernent les questions des littératies et des cultures numériques.
J’ai participé à la plupart des ThatCamp francophones et co-organisé celui de Saint-Malo en 2013 qui a vu la création de l’association.
Je souhaite rejoindre le comité au moment où le mouvement se cherche un second souffle. Il s’agit pour moi de mieux porter l’association au niveau international et notamment au niveau des instances européennes afin de pouvoir mutualiser nos besoins en terme d’infrastructure, mais aussi afin de pouvoir obtenir des soutiens financiers pour nos projets de recherche qui mêlent des équipes transnationales.
Je souhaite également défendre la nécessité de défendre le recrutement de profils spécialisés dans nos universités et structures de recherche, notamment des ingénieurs d’études, des ingénieurs de recherche et des assistants de recherche qui sont absolument essentiels à la réussite des projets que nous menons et tentons de réaliser. Cela implique par conséquent des choix économiques, politiques et stratégiques. Il me semble que l’association a un rôle à jouer à ce niveau en éditant des recommandations.
Je ne sais pas si l’association sera de passage à Cajarc, mais Simone me dit qu’il faut que je laisse la place au candidat suivant.
Actuellement postdoctorante en histoire et humanités numériques au LARHRA, je souhaite me porter candidate au comité de coordination d’Humanistica, afin de renforcer mon investissement dans les humanités numériques francophones. Après un master en humanités numériques et une thèse d’histoire, j’ai travaillé à Inria puis au CNRS pour des projets H2020 en humanités numériques comme PARTHENOS, et aujourd’hui SILKNOW. J’enseigne également les humanités numériques au niveau master à des étudiants en lettres et sciences humaines à l’Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines et à l’Ecole nationale des chartes. Je suis en effet particulièrement intéressée par la pédagogie des humanités numériques, et je m’intéresse à la manière dont le numérique peut aider à diffuser ces savoirs dans la communauté des sciences humaines et sociales – je travaille notamment avec dariahTeach et l’équipe du Programming Historian. L’interopérabilité des données de la recherche, et leur ouverture, constitue également l’un de mes intérêts privilégiés : c’est pour cette raison que je co-préside le groupe de travail DARIAH “Guidelines and Standards”, et que je suis membre du consortium Data for History.
Toutes ces expériences m’ont permis de m’insérer dans un réseau international, de rencontrer de nombreux acteurs des humanités numériques, et de comprendre les besoins et attentes des chercheurs vis à vis du numérique. Au sein du comité de coordination d’Humanistica, je souhaiterais donc promouvoir l’utilisation des humanités numériques auprès des chercheurs de tous niveaux, et montrer l’intérêt de ces méthodes pour des disciplines moins habituées à l’utilisation du numérique. Je souhaiterais également m’investir dans des actions en faveur de la visibilité de l’association au niveau international, notamment dans le réseau européen des humanités numériques. J’aimerais également travailler avec des jeunes chercheurs et chercheuses au sein de l’association, pour réfléchir à leurs besoins et attentes spécifiques, à comment promouvoir l’utilisation des humanités numériques dès les débuts dans le monde de la recherche, mais aussi sur la manière dont il serait possible de favoriser leur insertion professionnelle dans l’espace francophone.
Depuis mon doctorat, réalisé sous l’égide de la Chaire thématique HumaNum de Sorbonne Université de 2014 à 2018, l’ensemble de mon travail s’attache à articuler les Humanités Numériques à la recherche littéraire instituée, que ce soit par l’établissement de corpus, le développement d’outils numériques, comme par la mise en place d’une réflexion critique. Ma thèse (parue sous le titre : Faire littérature : genèse d’un laboratoire, Hermann, 2019) a permis de m’insérer dans ce nouveau champ de recherche par le biais de collaborations variées avec des chercheurs en littérature, en linguistique et en informatique.
Aujourd’hui, la dimension collaborative, à la fois interdisciplinaire et internationale, constitue le cœur de mon travail. Mon séjour post-doctoral au sein de l’équipe d’ARTFL de l’Université de Chicago a été l’occasion de réfléchir au développement d’outils numériques adaptés aux besoins communs des chercheurs pour la fouille de larges corpus littéraires. Ce travail a pu être poursuivi au cours de ma dernière année de post-doctorat au Labex OBVIL (Sorbonne Université) en scellant réflexion méthodologique et herméneutique, à travers différents projets de fouilles textuelles, et la constitution d’une ontologie sémantique du discours de critique littéraire.
Par ma participation à la Digital Humanities Conference en 2016, 2017 et 2019, par la publication d’articles scientifiques et de vulgarisation, je tiens à maintenir mon implantation dans la communauté internationale, avec la volonté de nouer des collaborations fécondes, de me tenir informée des avancées de la recherche, et de participer plus largement à l’ancrage des initiatives menées en Humanités Numériques dans le milieu universitaire. C’est pourquoi j’aimerais aujourd’hui me porter candidate au comité de coordination d’Humanistica afin de pouvoir soutenir plus activement les engagements pris par l’association, et d’encourager les échanges transnationaux et transdisciplinaires entre chercheurs.
Michael Sinatra termine son mandat sur le comité de coordination d’Humanistica où il agit comme secrétaire depuis deux ans après avoir été trésorier l’année précédente. Il souhaite renouveler son mandat afin de poursuivre les développements d’Humanistica et des humanités numériques francophones au Canada et Québec où il a fondé le Centre de Recherche Interuniversitaire sur les Humanités Numériques en 2013 et où il dirige aussi le Groupe de Recherche sur les Éditions Critiques en Contexte Numérique. Les questions de formations universitaires et les politiques de diffusion en langue française en accès libre sont au cœur de ses travaux et il entend poursuivre le soutien d’Humanistica à plusieurs initiatives en lien avec ces thématiques.
Professeur titulaire à l’Université de Montréal, il est responsable du programme de DESS en édition numérique. Il a fondé une revue électronique en accès libre en février 1996 (« Romanticism on the Net ») qui vient de fêter ses 23 ans et, avec Marcello Vitali-Rosati, la collection « Parcours numériques » en 2014 aux Presses de l’Université de Montréal qui a déjà publié 10 ouvrages hybrides papier et format enrichi en accès libre disponible en ligne. En lien avec son travail sur les questions d’accès libre et nouvelles formes de publications, il siège depuis janvier 2019 sur le conseil scientifique d’OpenEdition. Il fut l’un des organisateurs, avec Cecily Raynor, Stefan Sinclair et Dominic Forest, de la conférence DH2017 « Access / Accès » en août 2017 à Montréal. il fut aussi le président français de la société canadienne des humanités numériques (2009-2015) et l’administrateur en charge de la diffusion de la recherche sur le conseil de la Fédération canadienne des sciences humaines (2015-2019).
Chers membres de Humanistica,
Je m’appelle Albin Wagener, je suis docteur et habilité à diriger des recherches en sciences du langage et plus précisément spécialisé en analyse de discours numérique, sous diverses formes. Je m’intéresse également aux nouvelles formes d’échanges d’états mentaux et émotionnels sur les réseaux sociaux et messageries (memes et gifs), notamment dans le contexte de discriminations, de productions politiques, de forums de jeux vidéo ou de communautés en ligne (9gag ou 4chan notamment).
Disposant d’un véritable enracinement interculturel (je suis luxembourgeois, français et canadien), je propose de pouvoir travailler sur les relations internationales et notamment la construction de programmes de recherches conjoints et plurilingues avec des partenaires en Europe et dans le monde. Fondateur de Campus Tech, premier (et unique, pour le moment) établissement d’enseignement supérieur de France dédié exclusivement aux humanités numériques, je suis également partisan de la construction de programmes de formation (Master et Doctorat) qui pourraient permettre de fédérer chercheurs et universités, afin de proposer des échanges internationaux d’étudiants au niveau de la recherche, mais aussi d’applications professionnelles.
Je pense aussi qu’il serait pertinent de pourrait construire un Master international, au moins au niveau européen, qui permettrait de former à des approches plurielles concernant les humanités numériques en tant qu’interdiscipline. Investi dans la recherche et dans la valorisation, je participe également à des projets de formation et de recherche, via Campus Tech, avec l’Université Paul-Valéry à Montpellier ; nous organisons d’ailleurs en décembre 2019 les premières assises des humanités numériques en France. Nul doute que cette expérience permettra par ailleurs de faire des liens avec le colloque de Bordeaux en 2020, afin de proposer des échanges fructueux et enrichissants.
Les projets à monter sont nombreux, car notre champ est récent et dynamique.
Au plaisir de pouvoir y contribuer.
< DÉROULEMENT DE L’ÉLECTION >
L’élection se déroulera au moyen d’un scrutin en ligne qui sera ouvert pendant une semaine du 1 au 7 juillet et qui permettra de voter pour 0, 1, 2, 3 ou 4 candidat-e-s. Le résultat sera annoncé le 8 juillet lors de l’Assemblée générale (il sera possible de suivre l’assemblée en vidéo-conférence). Tous les membres d’Humanistica à jour de cotisation le 30 juin (minuit UTC-0) recevront un courrier électronique leur indiquant la procédure. Les membres institutionnels à jour de cotisation ont également le droit à un vote. [vérifiez vos filtre anti-spam]
< ADHÉSION/RENOUVELLEMENT DE VOTRE COTISATION >
Nous vous invitons, si ce n’est pas déjà fait, à régler votre cotisation 2019. Votre cotisation est la seule ressource financière de l’association, elle permet en particulier de couvrir les frais de notre nouvelle revue, Humanités numériques dont le sommaire des deux premiers numéros sera dévoilé à l’assemblée générale et de notre futur colloque Humanistica dont la première édition aura lieu en 2020. Nous nous réjouissons beaucoup de continuer cette aventure avec vous.
Bien sûr, vous pouvez également adhérer pour l’occasion :